Sa sortie médiatique, dans notre journal du 24 avril 2023 au début de l'opération Wuambushu, n'était pas passée inaperçue. Salime Mdéré avait notamment déclaré : "Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, un moment donné, il faut peut-être en tuer. Je pèse mes mots. Il faut peut-être en tuer pour… " avant d'être interrompu par Géniale Attoumani. Le Premier vice-président s'était excusé par la suite annonçant sur les réseaux sociaux : "Mes propos – qui sont à la hauteur de ma passion pour cette île – ont dépassé ma pensée et je m’excuse bien volontiers s’ils ont pu heurter."
Salime Mdéré est jugé, ce jeudi, en correctionnelle pour "incitation à la haine à raison de leur origine" et pour "provocation à la commission d’atteintes à la vie". L'enquête a été dépaysée à La Réunion, puisque Yann Le Bris, procureur de Mayotte, s'en est dessaisi, dès le début, pour des questions d’"impartialité". Le Parquet travaillant avec le Conseil Départemental sur les mesures judiciaires dans le cadre de l'aide sociale à l'enfance.
Sur le banc des parties civiles, on devrait retrouver la ligue des droits de l'homme, SOS Racisme ou encore le député (La France Insoumise) Thomas Portes. Le procès s'ouvre alors que le département vit au rythme d'un nouveau mouvement social commencé le 22 janvier dernier et qui demande, notamment, d'en finir avec la crise sécuritaire que traverse Mayotte.