La députée Estelle Youssouffa a interrogé le ministre des Transports, Patrice Vergriete, ce mardi 14 mai à l'Assemblée nationale sur le projet du nouvel aéroport à Bouyouni. "Prévoyez-vous le budget du nouvel aéroport dans le projet de loi Mayotte ? À quelle date le premier coup de pioche ?", énumère la députée, rappelant que "le temps presse", puisque l'aéroport de Petite-Terre ne sera plus utilisable d'ici 2035.
Lors d'une rencontre le 7 mai entre les parlementaires mahorais et le cabinet du ministre, l'idée d'allonger la piste de l'aéroport a été finalement écartée au profit de ce nouvel aéroport. Avec la découverte du volcan sous-marin, la piste de Petite-Terre est exposée à un risque de séisme et d'enfouissement. Avec la montée des eaux, elle ne sera pas opérationnelle d'ici une décennie.
Une plateforme logistique dans le canal du Mozambique
Ce projet d'aéroport à Bouyouni "nécessite des études approfondies", selon le ministre des Transports, qui assure que ce projet sera présenté "à la rentrée, une fois les études effectuées." Patrice Vergriete se défend "d'un recul ou d'un renoncement" et rappelle que "la desserte aérienne de Mayotte est un enjeu majeur." Dans sa question, la députée Estelle Youssouffa a aussi rappelé qu'avec la proximité avec le port de Longoni, "cela ouvre des perspectives économiques inédites, positionnant Mayotte comme une plateforme logistique du canal du Mozambique."
Actuellement, peu de compagnies aériennes desservent l'aéroport de Pamandzi. Les pilotes doivent suivre une formation spécifique pour atterrir sur cette piste trop courte. Pour les vols long-courriers, cela implique par exemple de devoir faire une escale au Kenya pour se rendre dans l'Hexagone. Les atterrissages sont aussi régulièrement perturbés lors de mauvais temps.