Le Sri-Lanka à la croisée des chemins entre l'Inde et la Chine depuis l'élection présidentielle

L'élection du nouveau président sri-lankais d'extrême gauche, Anura Kumara Dissayanake, pourrait à nouveau rebattre les cartes du jeu d'influence entre la Chine et l'Inde dans l'océan Indien. Son parti s'oppose à "l'expansionnisme indien" dans la région.

Comme ce fut le cas avec les Maldvies, l'Inde perd un nouvel allié dans la région avec les récentes élections au Sri-Lanka. Le positionnement du pays pourrait changer avec l'arrivée au pouvoir le 23 septembre du marxiste Anura Kumara Dissanayake. Comme le raconte Le Monde, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a fait pression pour que l'un de ses proches obtienne, sans appels d’offres, la construction de deux parcs éoliens. Un contrat à près de 400 millions d’euros, mais surtout un retour d'ascenseur pour ses prêts durant la crise de 2022.

Ce conglomérat indien détient aussi un parc de réservoir de pétrole. Il visait également la gestion de trois aéroports. Des projets parfois soutenus par les Etats-Unis qui ne veulent pas voir Pékin gagner du terrain. La Chine prévoit déjà la construction d’une raffinerie au sud de l’île. Si le parti du chef de l’Etat sri-lankais a toujours dénoncé “l’expansionnisme Indien”, sa prestation de serment était plutôt un numéro d’équilibriste. Comme aux Maldives, les ponts ne sont pas complètement coupés. Alors que les prix ont baissé pour la première fois depuis 29 ans au Sri-Lanka, difficile de froisser les deux principaux partenaires commerciaux du pays.