Législatives 2024 : Anchya Bamana soutenue par la candidate de Reconquête Manon Moreno

Le jeu des alliances et des soutiens se poursuit en vue du second tour des élections législatives dans la deuxième circonscription. La candidate de Reconquête au premier tour, Manon Moreno, appelle ce mercredi 3 juillet à voter pour la candidate du Rassemblement national au second tour. "Éric Zemmour est pour l'union des droites, il était logique que nous soutenions la candidature d'Anchya Bamana", explique Manon Moreno, qui avait été jusque-là discrète durant la campagne. "Il faut que les 164 voix qui m'ont fait confiance fassent confiance à Anchya Bamana."

"Le but, c'est chercher toutes les voix", résume de son côté l'ancienne maire de Sada. "Je tenais à remercier Manon Moreno et Reconquête de nous apporter leur confiance pour faire gagner le RN, pour défendre les intérêts de Mayotte au niveau national." La veille, plusieurs élus mahorais comme le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, le sénateur Thani Mohamed Soilihi, ou encore le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, ont apporté leur soutien au député sortant Mansour Kamardine.

L'héritage de Younoussa Bamana

Anchya Bamana réplique en invoquant la mémoire de Younoussa Bamana, dont Mansour Kamardine, Said Omar Oili ou encore Bacar Ali Boto seraient les héritiers. "Ma réaction, je la laisse aux électeurs et électrices. C'est pour abattre Anchya Bamana, pas pour défendre les intérêts de Mayotte, car la personne d'Anchya Bamana dérange", ajoute-t-elle.

La fille de Younoussa Bamana fait aussi référence à son passé familial pour appeler les Chiconiens à la soutenir. "Il a été conseiller général deux fois de la commune de Chiconi. J'ai reçu plusieurs appels d'habitants qui souhaitent voter pour moi, car ce sont des personnes reconnaissantes de l'œuvre de Younoussa Bamana", ajoute-t-elle. Dans cette commune, elle était arrivée en deuxième position au premier tour avec 23,8% des voix contre 50,4% pour le DGS de la commune, Madi-Boinamani Madi. Ce dernier a déjà indiqué "sa conviction que la solution ne viendra pas des extrêmes et du rejet de l'autre", sans donner officiellement de consigne de vote.