Sans stade digne de ce nom, difficile de se préparer pour les athlètes mahorais qui souhaitent prendre part aux Jeux des îles de l'océan Indien. Mais l'échéance approche à petits pas et elle donne envie à de nombreux sportifs. Et notamment les Mahorais de l'Hexagone Nasrane Bacar et Djassim Ahamada. Eux ont déjà goûté à cette compétition en 2015. La sprinteuse avait décroché le bronze sur 100 m. Le sauteur en longueur avait obtenu une médaille d'or à la longueur. En 2019, avec le changement de règlement imposant une année de licence à Mayotte, ils avaient été écarté des Jeux des îles disputés à Maurice à leur plus grand regret.
Un lobbying du comité d'athlétisme et du CROS qui a payé
Et s'ils sont en course pour 2023, c'est qu'ils ont pu se faire licencier à Mayotte, en l'occurrence au Racing Club de Mamoudzou, grâce au soutien financier du conseil départemental et au lobbying du comité d'athlétisme et du CROS (Comité régional olympique et sportif).
Les deux athlètes sont arrivés à Mayotte samedi et vont repartir à La Réunion le 15 avril pour un stage de 12 jours. Neuf athlètes au total seront du stage. Objectif : se préparer pour la saison estivale et travailler la cohésion pour les relayeurs.
Pour ceux qui ne seront pas de ce stage, pas d'inquiétude. Il reste encore du temps pour intégrer la sélection. Mais il faudra quoi qu'il en soit réaliser les minima fixés par le comité organisateur des Jeux. D'ici la compétition, deux autres stages seront prévus. Le deuxième se fera encore à La Réunion.
Pour le comité d'athlétisme, l'ambition est de ramener des médailles de Madagascar. Parmi les 9 athlètes en stage, 5 ont déjà obtenu un podium aux Jeux des îles. Et ils comptent bien répéter à nouveau la performance et faire briller Mayotte sur les pistes malgaches.