Les barrages sont de retour ce lundi à Mayotte une semaine alors que les crises se multiplient dans le département depuis un an, entre la crise de l'eau, la crise sécuritaire et la crise migratoire. La situation semble plus tendue que la semaine dernière puisque le nombre de barrages a augmenté ce lundi.
Le Préfet a pourtant martelé, tout au long du week-end par des publications sur les réseaux sociaux, "le rétablissement de la liberté d'aller et venir à Mayotte." Il n'en est rien ce lundi matin, la situation est identique à celle de la semaine dernière.
"Nous, les résidants de Mayotte, on est dans l'insécurité totale. Aujourd'hui, c'est trop. Trop, c'est trop. Notre mouvement prend de la force tous les jours" a notamment annoncé Siti Hamida Boun-Cheick, membre des forces vives de Mayotte, dans Zakwéli ce matin, annonçant "que pour faire une omelette, il faut casser des œufs."
À Chirongui, dans la nuit de dimanche à lundi, des affrontements ont opposé la population aux forces de l'ordre. Le GIGN a également été mobilisé dans la commune.
Face à cette situation, le réseau Hal'o annonce, ce lundi matin, que le ramassage scolaire est fortement impacté. Le transport des élèves étant maintenu dans "les zones où le trafic est fluide."