Les routes de Mayotte enfin libérées. Du moins pour l'instant. C'est ce qu'a annoncé Yasmina Aouny, ce jeudi 29 février, dans la matinale de Mayotte la 1ère radio. "Il n'y a plus de barrages sur les routes à l'exception d'un seul qui devrait juste être un point de rassermblement pour les Forces vives", a déclaré cette représentante des Forces vives.
"Après nos échanges avec nos camarades, notre base, ainsi qu'avec le préfet et son équipe, nous avons décidé de rester vigilants, dans l’attente d’un certain nombre de mesures et d’actions avancées", a-t-elle ajouté.
Une réunion hier à la préfecture
"Nous resterons vigilants dans les jours à venir", a encore insisté Yasmina Aouny. Une manière de dire au préfet François Xavier Bieuville qu'il avait intérêt avec les forces de l'ordre à stopper net les violences et autres actes de délinquance encore observés ces derniers jours.
Hier, mercredi, une réunion d’une frange des Forces vives avait eu lieu à Longoni, en présence notamment ces différents référents des barrages encore actifs.
Une délégation avait ensuite été reçue en fin de journée à la préfecture et c'est à la suite de cette dernier échange avec les services de l'Etat que les Forces vives se sont donc prononcés pour la levée des barrages après une ultime concertation.
"Nous attendons des mesures fortes"
Mardi soir, lors de son déplacement d'une journée à Mayotte, la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux avait rencontré à la préfecture Yasmina Aouny ainsi que d'autres représentants des Forces vives ne cachant pas leur réticence à lever les barrages.
"Nos vies sont mises en danger tous les jours, nous avons donc indiqué à la ministre que nous attendions des signes très forts de sa part", avait réagit Yasmina Aouny à l'issue de cet échange. Nous attendons des mesures fortes allant dans le sens de la garantie de notre sécurité".
Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018, avait elle aussi pu rencontrer la ministre quelques minutes plus tôt avec une délégation composée notamment de Thomas M'Saïdié, membre actif du mouvement, par ailleurs maître de conférences en droit public à l’université de Dembeni.