Les candidats sont protégés par des « anges-gardiens »

Garde du corps
Les candidats à la présidentielle ont droit à une protection policière. Ce n’est pas un luxe : il n’y a jamais eu autant d’agressions contre les élus qu’en 2021. Un prétendant à l’Elysée est une cible idéale pour des terroristes, des opposants violents, des fous, ou simplement des gens qui ont envie de faire un coup d’éclat.

On se souvient de la gifle reçue par Emmanuel Macron, de l’œuf lancé sur la tête d’Éric Zemmour, de la poudre rose dont a été aspergée Valérie Pécresse, ou encore de l’exfiltration in-extremis de Marine le Pen d’un hôtel de Guadeloupe envahi par des militants hostiles. 

Marine Le Pen s'était endu au conseil départemental de Mayotte en décembre dernier. Une assemblée où aucun élu de son parti n'a réussi à se faire élire.

Les services de sécurité sont à cran, surtout dans les meetings, encore plus dans les bains de foule. Un agresseur peut surgir à tout instant sous une apparence trompeuse. Par exemple Éric Zemmour croyant à une accolade d’un homme qui lui ouvrait les bras, a été agrippé et  blessé au poignet.  

De par ses prises de position radicales, Zemmour est un candidat particulièrement menacé. Mais la personnalité la plus en danger est évidemment le président sortant Emmanuel Macron

Tous les candidats peuvent bénéficier d’une protection par un service spécialement dédié

Le service de la protection des personnalités dispose d’un effectif de plus de 1000 policiers, dont 700 experts de la protection rapprochée, mobilisables 24 heures  sur 24 à la demande. Les candidats peuvent y faire appel pour leurs sorties en public. La menace potentielle est analysée, et on adapte le dispositif. Cela peut aller de 10 agents à 80 dans certains cas. Un repérage des lieux est toujours effectué. Tout est inspecté, passé au peigne fin.

Certains candidats ont leurs gardes du corps attitrés. Marine le Pen est toujours flanquée de Thierry Léger, un colosse à son service depuis 12 ans, après avoir protégé son père Jean-Marie le Pen pendant 18 ans.

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En campagne électorale en 2017, lors de son passage à la Réunion et à Mayotte, Emmanuel Macron avait à ses côtés un certain Alexandre Benalla qui remplissait la même fonction.

La protection policière n’est pas obligatoire, certains candidats la refusent

C’est le cas de Jean-Luc Mélenchon : « Il ne veut pas donner son emploi du temps à des gars noyautés par l’extrême-droite » confiait récemment un de ses proches.

Nathalie Arthaud et Jean-Luc Poutou refusent aussi les gardes du corps de la police, ils sont protégés par des militants costauds du service d’ordre de leur propre parti. Il faut une confiance absolue entre le protégé et son protecteur.