Les Comores comptent parmi les pays les plus inégalitaires en matière de santé. Les riches peuvent se payer des billets d’avion pour se faire soigner en Tanzanie, au Kenya, à la Réunion ou en France. Les pauvres n’ont guère d’autre choix que de compter sur un système hospitalier souvent défaillant, ou de prendre le risque d’une traversée en kwassa vers Mayotte.
Les Comoriens peuvent consulter gratuitement un généraliste dans le secteur public, ou payer 10 euros une consultation chez un médecin privé ; mais dès que l’on doit prendre des médicaments ou subir une intervention chirurgicale, rien n’est gratuit. Par exemple une opération de l’appendicite coûte au moins 200 euros. Un accouchement par césarienne est facturé jusqu’à 600 euros.
La famille d’un patient arrivant aux urgences doit parfois se débrouiller pour acheter des pansements, voire de l’oxygène comme on l’a vu durant la crise Covid. Cependant les soins liés au choléra actuellement sont entièrement gratuits.
L’assurance maladie généralisée fait l’objet d’une une loi adoptée depuis 2017. Elle est censée être financée par l’Etat… et l’Agence Française de Développement.