L’assemblée nationale malgache s’est penchée sur le bilan de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Le plan 2015-2025 arrive à son terme, et c’est un échec selon la présidente du comité de sauvegarde de l’intégrité dans l'Express de Madagascar. Il n’a pas permis “d'instaurer la confiance de la population dans une répression sévère et effective de la corruption.” Les privilèges statutaires sont notamment mis en cause.
Pour les maires, les policiers, les gouverneurs ou même les inspecteurs des impôts, le parquet doit demander l’autorisation du gouvernement pour engager des poursuites. Les responsables d’administration et les ministres sont jugés devant la Haute Cour de Justice, quand le parlement l’autorise ce qui n’a jamais été le cas. La présidente du comité a imploré les élus : “il suffit d’une seule autorisation de poursuite et le pays tout entier y réfléchira à deux fois avant de s’adonner à la corruption.”
Selon l’Express de Madagascar, durant la séance, les députés ont tourné autour du pot sans vraiment s’emparer du sujet. Ils avaient d’ailleurs brillé par leur absence durant les consultations organisées pour la prochaine stratégie nationale de lutte contre la corruption.