Depuis quatre ans, les bateaux de pêche industriels, essentiellement espagnols, qui opèrent dans l’Océan Indien avaient dû se priver des ressources malgaches. Les deux parties se sont mises d’accord la semaine dernière sur les quotas, les prix, et les zones de pêche autorisées.
Les européens auront droit à 14 000 tonnes de thon par an maximum. Ils devront verser à l’Etat malgache une redevance de 220 euros par tonne, qui fait de Madagascar le deuxième pays le plus cher de l’Océan Indien derrière Maurice qui encaisse 225 euros par tonne. Quant au périmètre, les gros navires ne s’approcheront pas à moins de 40 kilomètres des côtes.
Le ministre malgache de la pêche se veut rassurant : selon lui les européens n’affecteront pas la ressource des pêcheurs locaux qui ne vont pas aussi loin. Il explique que les captures ne sont pas les mêmes. Les industriels vont prélever les thons migrateurs de grande taille, alors que les pêcheurs artisanaux continueront à attraper des poissons plus petits.