Vendredi 11 novembre, un bateau avec 234 migrants a accosté dans le port de Toulon. 177 adultes et 57 enfants bloqués en mer pendant 20 jours. A leur descente, il a été procédé à des bilans médicaux avant d’être entendus par les services de l’État, d’abord la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), au cas où des personnes dangereuses se seraient glissées parmi elles. Et enfin, ont démarré des procédures de demandes d’asiles puisque tous les réfugiés en ont fait la demande.
Pour Charko, un clandestin multirécidiviste originaire de l’Union des Comores, la procédure appliquée à Mayotte est bien différente. Il reconnait cependant, que tous ceux qui doivent être pris en charge par les services médicaux, Mayotte fait le nécessaire. Ce qui l’a étonné, c’est la grande médiatisation de l’affaire, la présence de la DGSI et le traitement rapide des demandes d’asile.
Il n’y pas de statistiques fiables sur le nombre de migrants illégaux qui arrivent à débarquer sur le territoire de Mayotte tous les jours, mais ils ne seraient pas loin d’une centaine. Un chiffre qui n’est pas vérifiable.
Des femmes, des hommes et des enfants qui ne donnent pas forcément leurs véritables identités. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a beaucoup de récidives à tel point que les forces de l’ordre finissent par les reconnaître dans les rues de Mayotte. Ce qui fausse toute tentative d’établir des statistiques.
Charko affirme cependant, que les originaires du continent africain, quand ils sont interceptés, ont un « traitement de faveur » qui serait proche de celui des passagers du Océan Viking en Méditerranée.
Il regrette aussi le manque de médiatisation de ce qui se passe entre Anjouan et Mayotte. Quand on lui explique que ce qui a suscité l’intérêt des journalistes, c’est la polémique entre la France et l’Italie, deux pays de l’Union européenne sur l’application du droit maritime et du droit européen, il demande lequel est appliqué à Mayotte.
Frontex n’est pas appliqué sur le département région d’outremer de Mayotte.