La rencontre entre l'USK et Rosador délocalisée à Dembéni suite aux violences autour du camp de réfugiés de Cavani

Camp de Cavani
Le match opposant l'USK et Rosador ce samedi sera finalement délocalisé à Dembéni. La rencontre, qui devait se jouer au stade de Cavani, avait été interdite sur décision préfectorale à cause des violences autour du camp de réfugiés.

C'est un nouvel épisode dans la situation qui secoue, depuis le dimanche 14 janvier, le quartier de Cavani et son stade, où un camp de réfugiés a vu le jour. Sur arrêté préfectoral, la rencontre entre USK et Rosador pour le compte de la 21e journée de championnat de R1 a été dans un premier temps interdite, "considérant les affrontements nécessitant l'intervention quotidienne depuis le 14 janvier des forces de l'ordre dans le secteur du stade de football de Cavani." Ce samedi 20 janvier, une solution a été trouvée : le match se jouera finalement à Dembéni à 15h.

"Le maire de Mamoudzou a vu son collègue de Dembéni et une entente a été trouvée", explique Mohamed Hamada, directeur du service des sports de la mairie de Mamoudzou. "Sinon on devait carrément annuler la journée, car les deux dernières journées de championnat doivent être jouées le même jour, à la même heure. C'est le règlement." La course pour le titre de champion de R1 se poursuit donc. FCM jouera ce week-end en se déplaçant sur la pelouse de l'AJ Kani Kéli. Pour être sûr d'être sacrés champions, les rouges doivent remporter leurs deux derniers matchs.

"Le stade de Cavani est pris en otage"

Si la rencontre peut finalement être jouée, l'annonce de la décision préfectorale ce vendredi a fait réagir l'US Kavani. "Le stade de Cavani est pris en otage, après les lycéens et les collégiens, c’est au tour du club du quartier d’en subir les conséquences...", a dénoncé le club sur les réseaux sociaux. Lundi, une classe d'EPS du lycée Bamana avait dû rapidement quitter le stade de Cavani après que des élèves ont été menacés par des personnes présentes dans le camp de réfugiés. Face à cette situation, Gérald Darmanin a annoncé, mercredi, le démantèlement prochain du camp.