De gros efforts - en apparence - ont été faits à Madagascar depuis des années pour essayer d’enrayer ce phénomène de corruption à tous les étages.
Le « Bianco » a été créé : C’est un groupe d’enquêteurs censés traquer les corrupteurs et les corrompus, ainsi qu’un pôle de magistrats spécialisés dans ce domaine. Ils ne manquent pas de travail.
Sur la pile de dossiers en instruction, 950 personnes ont déjà été condamnées, mais on constate qu’il y a beaucoup « d’évasions ». Par exemple on ne retrouve plus, pour l’interroger, l’ancien directeur de la caisse de sécurité sociale qui était censé être en détention.
On ne trouve plus trace non plus d’une soi-disant décision de remise en liberté. La levée l’immunité des parlementaires est une tâche quasiment impossible. Nombre d’anciens ministres sont visés par des procédures qui s’enlisent.
La chef du pôle anti-corruption, la juge Harimaefa Ratiarisoa a présenté la semaine dernière le bilan annuel 2021 de ses activités. Elle se plaint du manque de moyens accordés par l’Etat, et des nombreux obstacles sur la route de la justice.