La constitution de Madagascar stipule que le président de la République doit démissionner de ses fonctions 60 jours au moins avant le scrutin, s’il est candidat à sa réélection. Personne ne doute qu’Andry Rajoelina sera candidat à la présidentielle dont le premier tour est prévu le 9 novembre, donc il doit se retirer d’ici à vendredi pour avoir les mains libres afin de faire campagne.
Pour le moment 14 candidats se sont déclarés, 8 d’entre eux font tout ce qu’ils peuvent pour empêcher Andry Rajoelina de se représenter au motif de sa nationalité française. La polémique ne cesse de monter autour de ce problème de nationalité.
Andry Rajoelina dit qu’il est français par filiation de son père. Ses opposant affirment qu’il a demandé en 2014 la nationalité française par mariage. Ce cas implique, au regard de la loi, une renonciation à la nationalité malgache, donc une interdiction de se présenter à la présidentielle. Une rumeur a couru sur une prochaine convocation en justice du président à ce sujet. La rumeur a été démentie par le procureur général.
Les opposants l’attendent au tournant sur une autre affaire : la directrice de cabinet d’Andry Rajoelina est retenue à Londres, poursuivie par la justice britannique pour corruption. Le président l’a démise de ses fonctions ; mais pour ses détracteurs l’affaire ne devrait pas s’arrêter là.