Les murs d’Antananarivo et des autres grandes villes du pays sont placardées d’affiches et de banderoles. La musique assourdissante des caravanes motorisées envahit l’espace. Les candidats jettent toutes leurs forces dans la bataille à coups de promesses et de cadeaux.
La plupart jurent, la main sur le cœur, qu’ils se mobilisent pour le bien public même si ce sont surtout les avantages du statut de député qu’ils visent : Un parlementaire à Madagascar gagne environ 4000 euros par mois, auxquels s’ajoutent 1 500 euros d’indemnité en période de session, plus un 4X4 avec 750 euros de frais de carburants mensuels.
L’autre avantage très recherché est l’immunité : comme beaucoup d’élus sont dans le viseur du parquet anti-corruption, un siège leur garantit la tranquillité pendant cinq ans, le temps de mettre de côté pour la prochaine campagne.
Peu importent les bilans et les engagements pris auprès de leurs électeurs. Les hommes politiques malgaches, pour la plupart, tiennent tellement à leurs promesses qu’ils les renouvellent à chaque élection.