Avant, il fallait deux jours pour parcourir 160 kilomètres d’Est en Ouest, entre Vohemar, sur la côte Océan Indien et Ambilobe à l’approche des rivages du canal de Mozambique.
C’était une piste complètement défoncée, truffée d’ornières. Le voyage était déjà éprouvant en saison sèche, et quasiment impossible en saison des pluies où l’on ne comptait plus le nombre de camions embourbés. Deux jours de galère. Maintenant on peut faire ce même trajet en deux heures ! On compte 3H30 en taxi brousse avec les arrêts.
Ce ruban d’asphalte va changer la vie et l’économie de la région. Il va notamment rendre possible des échanges entre Diego Suarez et la côte Est. La réhabilitation des routes est vitale pour la circulation des biens et des personnes. Elle permet aux agriculteurs d’écouler leur production et d’obtenir de meilleurs revenus. L’abandon des chantiers routiers après l’indépendance est une des principales raisons de l’effondrement de l’agriculture malgache, quand les paysans n’avaient plus aucun moyen d’écouler leur production vers les centres urbains.
Aujourd’hui une caravane présidentielle se lance sur cet axe, avec une multitude de rubans à couper tout au long de cette nationale toute neuve, en espérant qu’elle restera en bon état pour les années qui viennent