Madagascar : l’affaire Houcine Arfa ressurgit

Houcine Arfa
L’affaire date d’il y a cinq ans. Houcine Arfa, citoyen français, s’était évadé de prison à Madagascar et avait fui vers Mayotte au soir du 31 décembre 2017. Il était chef de la sécurité présidentielle. L’homme fait de nouvelles révélations, et porte plainte contre un ancien président malgache

C’est une histoire rocambolesque. Houcine Arfa, Français d’origine tunisienne, ancien militaire, avait été recruté en 2015 par l’ex président Hery Rajaonarimampianina comme chef de la sécurité présidentielle. Il était le chef des gardes du corps. Les relations avec le président avaient mal tourné.

L’homme s’était retrouvé en prison, accusé d’extorsion de fonds. Après son évasion moyennant corruption et sa fuite en Kwassa, il n’avait passé que quelques heures à Mayotte avant de prendre l’avion pour Paris.

Depuis 5 ans, Houcine Arfa a déposé plusieurs plaintes contre l’ex-président malgache, notamment pour des tortures subies en détention. Ces plaintes sont restées sans suite. Il vient d’en déposer une nouvelle, avec constitution de partie civile.

Houcine Arfa révèle qu’il aurait reçu à l’époque l’ordre d’assassiner deux candidats à la présidentielle : l’ancien président Marc Ravalomanana, et l’actuel président Andry Rajoelina.

Ces révélations fracassantes sont inscrites dans la plainte. Il espère la désignation d’un juge d’instruction.

Son ancien employeur, l’ex-président Hery Rajaonarinamampianina, est un candidat potentiel pour la présidentielle de novembre, tout comme les deux autres, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.