Il y a eu des manifestations vendredi dernier devant l’assemblée à l’annonce du retrait de cet examen. Cela fait des années que le débat est sans cesse repoussé sous la pression des églises.
A Madagascar l’interdiction de l’avortement est la plus stricte au monde. Il n’y a aucune exception : même si la femme a été violée ou victime d’inceste; même si la vie de la mère est en danger du fait d’une anomalie ou d’une maladie, l’interruption de grossesse est interdite dans tous les cas.
Pourtant l’IVG est couramment pratiqué de manière clandestine dans des conditions sanitaires déplorables. Des milliers de femmes en meurent chaque année. Un article du code pénal punit de 1 à 5 ans de prison les personnes qui aident les femmes à avorter, même si c’est pour leur sauver la vie ; et le fait d’appartenir au corps médical est une circonstance aggravante.
Madagascar a pourtant signé en 2003 le protocole de Maputo, qui garantit les droits des femmes, dont celui à l’avortement dans les cas d’agression sexuelle, d’inceste ou lorsque la grossesse met en danger la vie de la mère. Mais le texte n’a jamais été ratifié.