Mohamed Amar représentait le Maroc à Antananarivo et gérait un budget d’environ 600 000 euros accordé en 2016, destiné à acheter un stock de riz offert par le roi Mohamed VI pour venir en aide aux plus pauvres à Madagascar. Mais le dossier traînait en longueur, le riz n’était toujours pas livré, ni même acheté.
L’agence de coopération marocaine a envoyé une mission d’inspection à Antananarivo. Les comptes ont été épluchés. Les inspecteurs ont trouvé des factures douteuses, des dates falsifiées, des virements suspects.
L’ambassadeur, qui était le doyen du corps diplomatique à Madagascar, a été rappelé à Rabat où il vient d’être condamné à deux ans fermes. La justice lui a aussi reproché d’avoir eu une attitude discriminatoire favorisant les fidèles musulmans de la grande-île, contraire aux valeurs d’ouverture et de tolérance prônées par le roi du Maroc.