Madagascar : L’interdiction des meetings n’est pas un poisson d’avril

Tout le monde à Madagascar a cru à un poisson d’avril à l’annonce de l’interdiction des meetings politiques sur les places publiques. Et pourtant c’est bien vrai

Le ministre de l’intérieur aurait dû choisir une autre date que le samedi 1er avril pour rendre publique cette mesure incroyable : en pleine année électorale les meetings politiques et les manifestations sont interdits dans les lieux publics ouverts. Ils devront se tenir dans des endroits fermés.

Personne n’y a cru, et il a fallu laisser passer le week-end et attendre hier lundi pour avoir confirmation que ce n’était pas une blague. Cette mesure s’applique

à tous les partis, tous les parlementaires… mais pas au président et aux ministres. Eux peuvent continuer à tenir des réunions publiques à l’extérieur dans le cadre de leurs fonctions.

Les partis d’opposition et la société civile sont stupéfaits que le pouvoir ait pu prendre une telle décision à l’encontre des libertés publiques. Mais le gouvernement n’en démord pas : « cette mesure est destinée à garantir la paix et la stabilité en cette période pré-électorale » dit-on. Laissant entendre que la mesure pourrait être levée « en temps voulu ».