Ce petit miracle est dû au riz hybride, un procédé agricole que l’on doit à un scientifique chinois, le professeur Yuan Longping qui est décédé l’année dernière. Le fruit de ses recherches révolutionne déjà la production rizicole dans plusieurs pays dont Madagascar.
Le riz hybride a un pouvoir germinatif tel qu’il peut donner des tonnes de riz même sur une petite surface. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le rendement à l’hectare d’un riz ordinaire est de 3 tonnes, celui du riz hybride est de 8
tonnes. Certains producteurs qui ont participé à des expériences à Madagascar ont même obtenu 12 tonnes à l’hectare.
Le groupe commercial STOI, qui exporte notamment la vanille de Madagascar, s’est lancé dans cette aventure du riz hybride. 150 000 petits et gros planteurs des 16 régions de Madagascar vont recevoir des semences.
Cette médaille a cependant un revers : les paysans vont devenir dépendants des semences fournies par la Chine, car elles doivent être fabriquées à nouveau pour chaque période de semailles. C’est une arme contre la malnutrition, mais c’est aussi une arme politique de la Chine dans les pays en voie de développement.
Il n’en reste pas moins que c’est un juste retour des choses pour Madagascar qui exportait son riz jusque dans les années soixante, alors qu’elle en importe aujourd’hui.