Andry Rajoelina a réussi à faire passer l’idée que la famine dans le sud de Madagascar est une conséquence du réchauffement climatique. Un rapport présenté aux Nations Unies a même affirmé qu’il s’agit de la première famine de l’histoire causée par la pollution de l’atmosphère due aux émissions de gaz carbonique des pays industrialisés.
Mais ce constat est controversé : d’autres scientifiques climatologues rejettent l’idée d’attribuer le désastre malgache au seul réchauffement climatique. Ils estiment que la pauvreté, une sécheresse chronique et la mauvaise gouvernance, le manque d’investissement des autorités malgaches, sont les causes principales.
Quoiqu’il en soit, le président malgache s’accroche à la première version permettant de désigner les responsables… et les payeurs : « Mes compatriotes endurent le tribut d’une crise climatique à laquelle ils n’ont pas participé » disait-il lors de la COP 26 à Glasgow il y a deux ans. Andry Rajoelina répète le même message aujourd’hui alors que des centaines de familles malgaches fuient le sud pour rejoindre la capitale dans l’espoir de se nourrir.