Depuis plusieurs jours les volontaires se rassemblent tous les matins dans le quartier du lac Anosy, au pied du palais de la reine en plein centre d’Antananarivo. De là, des autobus les emmènent sur les fronts d’incendie qui ne manquent pas dans la brousse autour de la capitale. Certains emmènent leurs propres outils, pelles et pioches, pour creuser des tranchées coupe-feu.
L’activité connait un véritable engouement, à tel point que les autorités ont fixé des limites. Cet engagement est réservé aux personnes en bonne condition physique : surtout pas les enfants et encore moins les personnes souffrant de problèmes respiratoires.
A cette mobilisation populaire, qui concerne aussi les autres régions, s’ajoute la mise en œuvre des moyens modernes de communication : un numéro vert pour signaler les départs de feu, on en compte un millier par jour. Un logiciel de gestion des moyens a été mis au point pour les secours. Tous les hélicoptères de la grande île sont également mis au service de la lutte contre le feu.
Le président Andry Rajoelina a donné une consigne à la justice et à la police : que la tolérance zéro soit appliquée à ceux qui sont pris en flagrant délit d’allumer des feux. Les feux n’attaquent pas que la brousse ou la forêt : une centaine de maisons a été réduite en cendres à Maromandia, localité située au nord-ouest entre Majunga et Diégo.