Christine Razanamahasoa, ancienne ministre d’Andry Rajoelina, et ensuite chef des députés du camp présidentiel avant d’accéder à la présidence de l’Assemblée nationale, se présente désormais comme une opposante de premier plan.
Sa conversion avait commencé pendant la campagne présidentielle l’an dernier, elle avait pris ses distances, allant jusqu’à demander l’annulation du scrutin en raison du manque de confiance et du climat délétère. Après l’élection Christine Razamahasoa a voyagé, notamment en France. On l’avait vue à l’Elysée au début du mois, aux côtés d’autres présidentes de parlements de 25 pays reçues par Emmanuel Macron.
La présidente du parlement a prononcé un discours très critique le week-end dernier déplorant la situation sociale dans la grande île : « Le peuple s’enlise dans la pauvreté extrême » dit-elle, « il vit dans l’illusion de fausses promesses, dans l’obscurité, dans la saleté ».
Certains députés se promettent de la destituer, même si cette assemblée n’en a plus pour très longtemps. Les élections sont prévues le 29 mai prochain.