Une révélation d’abord sur l’ampleur du trafic : selon le ministre Herilaza Imbiki il y avait un projet d’exporter illégalement deux tonnes d’or de Madagascar.
Deux tonnes représentent les deux tiers de la production annuelle officielle de la grande-île, même si l’on sait qu’il y en a sans doute beaucoup plus non déclaré. Les 50 kg interceptés aux Comores, les 73 kilos saisis en Afrique du Sud et les 23 kilos aux Seychelles ne seraient qu’une toute petite partie du trafic.
Deuxième révélation du ministre : il n’y avait pas que de l’or saisi aux Comores le 28 décembre dernier, mais aussi un kilo d’héroïne. Troisième révélation – même si elle n’est qu’une hypothèse – le ministre soupçonne un financement du terrorisme ; « c’est une piste parmi d’autres à creuser » dit-il.
Enfin le ministre malgache de la justice indique que les deux cerveaux du réseau sont connus de ses services mais il n’a pas révélé leurs identités : il s’agit d’un Malgache et d’un « Arabe » dit-il. En l’occurrence « Arabe » ne veut rien dire, ce n’est pas une nationalité. Il fait probablement référence à un ressortissant des pays du Golfe Persique où l’or devait être livré. En tout cas ces deux personnages « ne résident ni aux Comores, ni à Madagascar » a-t-il indiqué.