Les détenus dont la peine ne prévoit pas de déchéance des droits civiques pourront voter en novembre pour élire le Président de la République. L’annonce de la Commission Electorale Nationale Indépendante a surpris le public.
L’organisation d’un scrutin dans les prisons n’est pas très compliquée, il suffit d’y installer des urnes et des isoloirs. En revanche, l’inscription des électeurs détenus sera plus complexe. Actuellement pour s’inscrire, il faut aller dans les mairies, il n’existe aucun autre dispositif. On imagine mal l’organisation d’un transport massif de détenus vers les administrations locales.
21 000 prisonniers seraient susceptibles de pouvoir exercer leur devoir de citoyen. Ce n’est pas ce qui va faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre puisqu’il y a plus de 13 millions d’électeurs à Madagascar.
La commission électorale est par ailleurs confrontée à un problème plus épineux : outre la présidentielle, il y aura des législatives cette année, mais aussi les maires arrivent en fin de mandat. Il n’est pas certain que l’on puisse organiser tout cela.