Dans une longue interview hier soir en direct sur la télévision nationale malgache, le premier ministre Christian Ntsay a voulu montrer qu’il tenait ferme la barre. Selon lui le premier tour de l’élection aura bien lieu le 9 novembre.
Christian Ntsay a pris cependant la précaution de préciser que ce n’est pas le gouvernement intérimaire qui organise le scrutin, la responsabilité incombe à la CENI, la Commission Electorale Nationale Indépendante. Selon lui la CENI est en mesure de tenir les délais.
Le chef du gouvernement malgache a tenu aussi à rassurer les partenaires étrangers qui financent en grande partie le processus électoral. Le gouvernement était en réunion à huis clos il y a quelques jours avec les diplomates occidentaux. Deux heures de discussions à l’issue desquelles personne n’a fait de déclaration, ce qui n’est pas bon signe. Une ambiance de défiance gagne la classe politique malgache à propos de ce scrutin.
L’intérim présidentiel aurait dû être assuré par le président du Sénat, lequel s’est retiré officiellement pour raison de santé. La manœuvre est toujours considérée comme un tour de passe-passe anticonstitutionnel.
La majeure partie des 13 candidats n’a pas confiance dans la CENI. Depuis deux jours on voit de plus en plus de forces de l’ordre déployées dans la capitale, signe d’une fébrilité grandissante.