Après une élection présidentielle en novembre 2023 et des législatives en mai, les partis politiques malgaches doivent désormais se préparer aux élections municipales et communes. Le scrutin se tiendra le 11 décembre et le dépôt des candidatures s’ouvre ce jeudi 5 septembre. Jusque-là, la majorité est restée relativement silencieuse, alors que les candidats indépendants et d’opposition sortent du bois les uns après les autres. Les regards sont surtout tournés vers la capitale, Antananarivo, où l’ancien président et ancien maire Marc Ravalomanana s’est déclaré candidat. Ce qui a suscité certaines controverses. Le quotidien Midi Madagasikara a compilé dans un article tous les scandales de ses précédentes mandatures. L’express de Madagascar s’interroge, s’il ne s’agit pas d’un tremplin pour viser plutôt la présidentielle de 2028.
Si le paysage de cette campagne reste à dessiner, certains candidats risquent d’être écartés d’office. Cette année, pour déposer sa candidature, chaque liste devra débourser entre 240 et 4.000 euros selon la taille de la commune. Plusieurs observatoires politiques ont déjà dénoncé des inégalités entre les petits candidats et la majorité. Les communes rurales risquent notamment d’être délaissées. Pourtant chaque voix compte, comme le rappelle RFI : dans deux ans, les 1.700 maires et conseillers municipaux élus cette année voteront à leur tour pour les élections sénatoriales en 2026.