Après les électeurs, ce sont les responsables des 28 000 bureaux de vote qui font la queue, non pas pour voter, mais pour toucher leurs indemnités. Pendant ce temps, les décomptes se poursuivent dans les centres de la CENI, la commission électorale.
Depuis que les premiers résultats partiels ont commencé à révéler une percée de l’opposition, le rythme s’est encore ralenti, ce qui semble suspect aux yeux de l’organisation Safidy. Cette ONG d’observateurs a rapporté des cas de fraude : des électeurs dont on n’a pas vérifié l’identité, des individus qui ont voté plusieurs fois, des distributions d’argent.
La colère éclate parfois, comme à Tsihombe, à l’extrême sud du pays, où le bâtiment de la CENI a été pillé et incendié après des soupçons de malversations.
Malgré les efforts des observateurs, il est difficile de surveiller ce qui se passe dans les centres de comptage et dans les ordinateurs de la CENI… La commission a tout son temps pour sortir ses calculs. Les résultats officiels provisoires peuvent encore attendre jusqu’à samedi.