Madagascar : Une tentative de manifester violemment dispersée

La police malgache
La journée d’hier a été chaude dans le centre d’Antananarivo. L’opposition n’a pas réussi à se rassembler place du 13 mai. Les forces de l’ordre n’y sont pas allées de main morte. Un nouvel appel à manifester est lancé ce mardi

Les gendarmes et policiers malgaches n’ont pas fait de détail, ils ont foncé dans le tas avant toute discussion, à coups de matraques et de grenades lacrymogènes. Deux candidats à la présidentielle et un sénateur ont été blessés.

Une photo montre l’un d’eux en sang, frappé à la tête. L’ancien président Marc Ravalomanana qui fait partie des 11 candidats protestataires a réussi à sortir de la bousculade, les yeux rougis par les gaz. Un de ses gardes du corps a été arrêté pour port d’arme. Le secrétaire général de son parti, le TIM, a aussi été interpellé.

Quelques centaines de manifestants ont essayé d’entrer sur cette place du 13 mai en empruntant différents itinéraires, mais personne n’y est parvenu. Un mur infranchissable constitués de 2 250 agents armés, casqués et équipés de boucliers s’est dressé contre les protestataires.

Le collectif des candidats affirme que le mouvement se poursuivra aujourd’hui. Il est question que les étudiants se joignent au collectif. Cette protestation dit avoir pour but d’obtenir des élections libres et transparentes, avec une commission électorale recomposée ; il vise surtout à faire invalider la candidature du président sortant Andry Rajoelina en raison de sa nationalité française.