« Il n’est surtout pas question de rendre plus facile l’accès à la nationalité malgache » précise un député pour rassurer les tenants purs et durs du droit du sang. Le texte permettra cependant d’octroyer la nationalité à plusieurs milliers de personnes d’origine indienne ou chinoise présentes à Madagascar depuis plusieurs générations. Ils sont actuellement considérés comme apatrides.
Madagascar se pliera ainsi aux conventions internationales qu’elle a ratifiées. En revanche, de nombreuses barrières restent érigées pour conserver le droit du sang. On ne deviendra pas malgache parce que né à Madagascar.
Les demandeurs devront avoir 18 ans, avoir résidé pendant au moins 10 ans dans le pays, et avoir un casier judiciaire vierge.
La naturalisation est distribuée avec une parcimonie plus qu’extrême : de 1997 à aujourd’hui, depuis 25 ans, sur des milliers de demandes, un seul dossier a été accepté ! Les autres sont refusés ou s’éternisent dans les tiroirs de l’administration.