L’avocat Yanis Souhaili défend le maire de Chiconi, Mohamadi Madi Ousseni, récemment condamné pour violence avec arme après avoir surpris deux intrus sur son terrain: « nous faisons appel car mon client conteste être l’agresseur »… « On lui a reproché de porter une arme, en l’occurrence un coupe-coupe. Le coupe-coupe, un outil indispensable pour les agriculteurs, est devenu une arme !».
Yanis Souhaili s’étonne aussi que le juge demande au maire d’expliquer ce qu’il faisait à 5 heures du matin sur son terrain, « mais enfin, il est chez lui ! ».
Selon l’homme de loi, « Il faudrait que les magistrats connaissent les Mahorais. Ici les justiciables ont l’impression de ne pas être compris par la justice. Il faut tenir compte de nos us et coutumes ».
Maître Yanis Souhaili se réjouit cependant qu’un premier séminaire de rentrée soit organisé le 4 novembre prochain à l’attention des nouveaux magistrats. Il souligne par ailleurs « un manque criant de traducteurs au tribunal ».