La protection du secret des sources est un combat permanent dans le monde entier pour préserver la liberté de l’information. Le gouvernement maldivien avait introduit un article de loi obligeant les journalistes à révéler à la police et à la justice l’identité de leurs informateurs, sous peine d’amende et même de prison. Tout cela sous couvert de lutte contre le terrorisme, ou atteinte à la sûreté nationale. Des notions suffisamment vagues pour ouvrir la porte à tous les abus de pouvoir et à la censure.
Au mois de juillet dernier, 158 journalistes maldiviens ont signé une pétition. Ils ont été soutenus par Reporters Sans Frontières, Amnesty International, et d’autres ONG.
La mobilisation a payé, mais ce n’est encore qu’une demi-victoire. Le Procureur Général des Maldives a reconnu que la sécurité nationale était une notion qui devrait être mieux précisée, cependant l’idée d’obliger la presse à révéler ses sources demeure. Un nouveau texte sera proposé au parlement.
Les Maldives ont dégringolé de 15 points dans le classement 2022 de la liberté de la presse.