C’est une première dans ce pays régit par la charia, la loi islamique, structurellement favorable aux hommes. Le jugement est le fruit d’une longue procédure engagée par une femme après un divorce. Elle voulait récupérer 72 000 euros investis de ses propres deniers dans la maison du couple.
Un premier jugement l’a déboutée. La défense du mari a argué que ces sommes étaient un cadeau. Par définition un cadeau ne se rend pas. L’épouse a fait appel, la cour d’appel ne lui a pas donné raison non plus. La dame ne s’est pas résignée. Elle n’a pas lâché l’affaire et a réussi à pousser son dossier jusqu’aux juges de la Cour Suprême, la plus haute instance juridique, laquelle lui a donné satisfaction.
Le mari devra lui rembourser les 72 000 euros. C’est la première fois qu’une telle décision est prise aux Maldives. La Cour Suprême s’appuie aussi sur le Coran qui stipule que le mari et la femme se doivent assistance mutuelle. Il n’était donc pas question que le mari profite de l’investissement de son ex-épouse. Ce jugement fera jurisprudence.