A Mayotte, les conflits fonciers sont nombreux. Et si la plupart sont le fait de citoyens, certains impliquent des établissements publics comme le syndicat mixte d'eau et d'assainissement de Mayotte (SMEAM). Une famille lui reproche d'occuper illégalement son terrain.
Se démener pour faire partir un occupant illégal est malheureusement répandu à Mayotte. La famille Halidi M'chindra le sait trop bien. Une station de captation d'eau a été construite en 2013 sans autorisation sur sa parcelle dans les hauteurs de Mtsapéré près de la rivière Majimbini. Et désormais, un transformateur électrique a été installé juste à côté, les empêchant d'accéder sur les 3000 m² dont ils se disent propriétaires.
Ils se sont permis d'aménager les choses telles qu'ils les voulaient sans notre consentement. On a essayé tant bien que mal de trouver un terrain d'entente avec eux, malheureusement, cela a été impossible.
Avec l'arrivée d'une nouvelle équipe au SMEAM, les discussions ont repris et pour la famille, une issue favorable était en bonne voie.
On pensait trouver un terrain d'entente avec eux. Mais un mois après, je trouve dans ma boîte à lettres un courrier m'informant d'une procédure d'expulsion concernant notre terrain.
La famille Halidi M'chindra a saisi le tribunal pour se défendre. Elle comprend la présence du forage notamment en cette période de sécheresse. Mais elle demande au SMEAM de lui verser des indemnités pour la surface occupée par le forage et le transformateur électrique depuis 7 ans. Contacté par nos soins, le SMEAM n'a pas été en mesure de nous donner des informations sur ce litige. L'élu en charge du foncier est en déplacement hors Mayotte.
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