Hommage aux lycéens tués

Deux lycéens tués en une semaine à Mayotte. La spirale de la violence continue. Mansour Kamardine dénonce l’absence de réaction de Paris.
 

Des centaines de personnes vêtues de t-shirts blancs ont marché ce samedi de la Cité du Nord, dans le village de Mtsangadoua jusqu’à Mtsamboro, une marche pour rendre hommage à Miki Madi.

Miki Madi que tout le monde décrit comme calme et respectueux a été tué vendredi dernier à coups de ciseaux par trois élèves de son lycée. L’adolescent a été enterré dimanche dernier.

Lundi, un hommage lui avait été rendu par un grand rassemblement devant son lycée, le lieu même ou il a été tué. Ce rassemblement était en présence du recteur de l’académie de Mayotte Gilles Halbout, du grand cadi Mahamoudou Hamada Saanda et des nombreux politiciens. Les trois jeunes soupçonnés de l’avoir tué sont actuellement en détention provisoire à Majikavo. 

Barrages pour dénoncer l'insécurité dans le Nord de Mayotte

Mais la colère ne baisse pas dans le nord de l’île ou des barrages routiers ont été érigés. Seule la venue du préfet Colombet et du procureur Yann Le Bris sur les points de barrage pourrait rouvrir les routes. 

L’Education Nationale continuera inlassablement à se mobiliser pour permettre aux jeunes de Mayotte d’apprendre.  

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale


Alors que l’émotion n’est pas encore retombée, un autre adolescent, Ambdoullah, lui aussi âgé de 17 ans a été tué par une bande d’une quinzaine de personnes à Mamoudzou.

C’était jeudi dernier en fin de matinée. Son présumé meurtrier a été arrêté, il est scolarisé au lycée de Mamoudzou et n’est pas connu de la justice. 
La spirale de la violence continue à Mayotte et Paris est restée silencieuse. Vendredi, le député LR de la circonscription sud de Mayotte, Mansour Kamardine disait regretter le silence de Paris. Aucun ministre n’a réagit, ni l’Intérieur, ni l’Outre-mer ni l’Education Nationale.

Et coïncidence ou non…Hier, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation Nationale a envoyé un communiqué au sujet de ces deux « meurtres ». Jean-Michel Blanquer parle de « rivalités de territoires » à l’origine de ces meurtres. Des actes que le ministre qualifie « d’intolérables ».

Communication du Ministre Jean-Michel BLANQUER suite aux décès de deux lycéens à Mayotte

Lundi, au lycée Younoussa Bamana, les élèves prévoient un rassemblement devant le lycée en hommage à Ambdoullah.