L’ancien parti unique des années soixante qui est encore au pouvoir en Tanzanie a toujours encouragé la natalité. Faire beaucoup d’enfants devait assurer la vitalité du pays et son développement rapide.
La présidente Samia Suluhu Hassan donne un coup d’arrêt à cette doctrine, elle demande aux parents de limiter le nombre de naissances : « combien de salles de classe, de centres de santé, combien de tonnes de nourriture seront nécessaires si on continue comme ça ? » demande-t-elle.
Son prédécesseur, le président Magufuli voulait, au contraire, interdire la contraception et traitait de paresseux les parents qui ne voulaient pas beaucoup d’enfants.
La Tanzanie compte environ 62 millions d’habitants, il devrait y en avoir 100 millions en 2035. Le taux de fécondité y est dans la moyenne haute des pays africains : 4,8 enfants par femme (comme à Mayotte), loin derrière le Niger 7 enfants par femme mais devant Madagascar qui est à quatre enfants par femme.