Tanzanie : des députés veulent la peine de mort pour les homosexuels

Militant des droits des LGTBQ en 2019 devant le tribunal de Nairobi, au Kenya, défendant la levée de l’interdiction de l’homosexualité
La Tanzanie franchit un nouveau pas dans l’homophobie. Des députés, soutenus par le gouvernement, proposent d’alourdir le code pénal contre les homosexuels. Selon eux, il faudrait la peine de mort

Le code pénal est déjà sévère en Tanzanie à l’encontre des homosexuels. Il prévoit la perpétuité avec une peine incompressible de 20 ans. La peine de mort resterait symbolique car elle n’est pas appliquée, mais ce serait, selon ces parlementaires, un pas de plus dans « l’affirmation des valeurs culturelles africaines ».

« Si on ne fait rien » avertit un élu de la majorité, « dans 30 ans, dans 50 ans, la moitié de ce parlement sera composé de gays et lesbiennes. Nous devons agir maintenant pour préserver l’avenir du pays ».

Les parlementaires tanzaniens veulent suivre l’exemple du pays voisin, l’Ouganda, où le code pénal a changé, les peines encourues pour homosexualité sont passées de 10 ans à la perpétuité.

Le fossé culturel se creuse entre l’Afrique et l’Occident. En Europe, l’homophobie est devenue un délit condamnable. Dans plusieurs pays d’Afrique elle est au contraire de plus en plus institutionnalisée.