Dans son communiqué, le député de Mayotte réagit après les propos tenus par le ministre de l’éducation nationale. Il appelle à faire de Mayotte un département qui ne serait pas l’annexe de la Réunion
Déclaration du ministre Gabriel ATTAL faites à l’Ile de la Réunion concernant les élèves mahorais
Enfin faire de Mayotte un véritable département français autonome de la Réunion
Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, s’est excusé des propos inacceptables tenus sur les Mahorais lors de sa visite à la Réunion. J’en prends bien acte.
À mes yeux, l’important est ailleurs. Il se situe d’abord dans la volonté du gouvernement de construire Mayotte comme une annexe, voir une sous-région coloniale de la Réunion et ensuite, dans l’approbation par des élus de la Réunion des propos tenus, alors que ces mêmes élus réunionnais sont si prompts à insulter et stigmatiser les Mahorais et leurs élus lorsqu’ils se battent, en soutenant l’opération « Wuambushu », pour la sécurité et contre une submersion migratoire clandestine du 101ème département français.
Dans cette affaire leur silence approbateur est assourdissant. Cela montre qu’ils amalgament délibérément les Comoriens, qui sont des étrangers, et les Mahorais, qui français depuis près de 200 ans.
Or, le déplacement de famille mahoraises vers la Réunion est volontairement voulu et encouragé par l’Etat, pour permettre de limiter le développement de l’Education nationale à Mayotte et favoriser le remplacement des populations mahoraises par celles des Comores.
Ces déclarations doivent servir de réveil de la conscience de l’Etat pour, enfin, faire de Mayotte ce qu’elle doit être : un véritable département français autonome de la Réunion et favoriser l’égalité sociale, afin de permettre aux Mahorais d’avoir, sur leur territoire de naissance, ce qu’ils vont chercher dans l’île soeur: infrastructures de développement durable, dont l’eau, l’école, les routes, la piste d’aviation, le port, le système hospitalier. En bref, un territoire français où les valeurs de la République vivent et où l’égalité des chances n’est pas qu’un slogan !