Maurice : Affaire Bruneau Laurette, polémique entre la police et la justice

Un chef de la police mauricienne est sorti des rails institutionnels : Il critique ouvertement la décision judiciaire de remettre l’activiste Bruneau Laurette en liberté

Le commissaire de Police Anil Kumar n’y va pas de main morte, dans un communiqué il qualifie de « précédent diabolique » l’arrêt rendu par le procureur qui a remis en liberté Bruneau Laurette poursuivi pour trafic de drogue et trafic d’armes. « Ainsi 337 personnes détenues pour trafic de drogue peuvent aussi demander leur remise liberté » dit-il.

Le commissaire estime que rien n’empêche Bruneau Laurette de quitter le pays ou d’entrer en contact avec des complices à l’extérieur. En réalité l’activiste est soumis à des conditions strictes : Il doit pointer deux fois par jour, il ne peut pas s’approcher du rivage à moins de 500 mètres, porte un GPS branché en permanence et n’a pas le droit de téléphoner à l’extérieur de Maurice.

Les hommes de loi s’insurgent contre cette prise de position du commissaire, d’autant que ce policier a la possibilité de faire appel de cette remise en liberté, ce qu’il n’a pas fait. La saisie de drogue et d’armes chez Bruneau Laurette est mise en doute par la défense. Elle soupçonne un coup monté pour écarter l’activiste de la scène publique.