On se souvient que la semaine dernière un chef de la police mauricienne a déclaré que la remise en liberté du militant syndicaliste Bruneau Laurette était un « précédent diabolique » qui pouvait conduire à remettre en liberté plus de 300 personnes poursuivies pour trafic de drogue.
L’attaque était inhabituelle et beaucoup pensaient que le gouvernement allait faire profil bas en laissant passer cet orage au sein des institutions. Pas du tout : le premier ministre renchérit en déclarant que c’est pour lui « plus qu’un précédent diabolique »… « alors que de braves policiers mettent leur vie en danger en chassant les trafiquants ». Le chef de l’exécutif prend clairement parti contre le pouvoir judiciaire.
Les défenseurs de Bruneau Laurette persistent à dire que les poursuites engagées pour trafic de drogue et trafic d’armes sont un coup monté pour écarter le militant de la vie publique.