2022 a été une année record d’importation de travailleurs bangladeshis, ils ont été plus de 5000 à fouler le sol de l’île Maurice pour aller travailler dans les usines. Depuis le début de cette année 2023, le flux est presque stoppé.
Les agences de recrutement indiennes remportent les contrats. La raison de ce changement : de l’avis des employeurs, les ouvriers du Bangladesh ne sont pas fiables. « Une fois empoché le billet d’avion et le contrat d’embauche, ils disparaissent dans la nature dès leur arrivée à l’aéroport pour aller prendre des jobs mieux payés » reconnait l’ambassadeur de ce pays à Maurice.
Il y a plus de 22 000 bangladeshis à Maurice, dont une bonne part de travailleurs clandestins sans contrat. Les conditions d’emploi de cette main d’œuvre sont déplorables. Ils sont mal payés, mal nourris, et mal logés dans des dortoirs surpeuplés. Cela ressemble fort à une survivance de l’engagisme qui avait fait suite à l’abolition de l’esclavage.
Maurice a besoin de main d’œuvre, le niveau de vie et d’éducation des Mauriciens a progressé, la natalité est en forte baisse, d’où ce recours massif à l’immigration pour les travaux les plus durs.