La constitution de Maurice stipule que les deux langues parlementaires sont l’anglais et le français. Les députés s’expriment dans l’une ou l’autre, et très fréquemment un mélange des deux. Paradoxalement le créole qui est unanimement parlé par toute la population n’a pas droit de cité au sein du parlement. Ce n’est qu’à la sortie que les élus ou les ministres adressent souvent leurs commentaires en créole.
Les militants du parti écologiste appelé « les verts fraternels » se sont postés vendredi devant l’institution avec des pancartes demandant un changement de la loi. Ils disent qu’il n’y a « rien de compliqué » à ajouter une troisième langue parlementaire, et que cela permettrait à toute la population de comprendre clairement les débats.
Les « verts fraternels » prennent en exemple la Martinique, département d’outremer français, où le créole est la langue de l’assemblée locale.
Maurice prend lentement le chemin de la reconnaissance de cette langue. Cette année il y aura pour la première fois une épreuve en créole au baccalauréat.