Le parlement de Port-Louis ressemble à une cour d’école peuplée d’élèves indisciplinés. Les députés d’opposition avaient promis une guérilla parlementaire, et ils tiennent parole.
Les affaires judiciaires, les impôts, l’inflation… tous les thèmes de débats donnent lieu à des incidents de séance où volent les noms d’oiseaux. Par exemple ce député que le président de l’Assemblée essaie de faire taire : « Monsieur le président, je souffre de l’oreille gauche, vous hurlez trop ». Le président se fâche tout rouge et demande au parlementaire de retirer le verbe « hurler ». Et l’autre hurle à son tour qu’il n’en est pas question, avant de se faire expulser de la salle.
Le parlement mauricien dispose d’un service de sécurité chargé de faire régner l’ordre. On les appelle les « sergents ». Il leur arrive parfois d’agripper fermement les élus par le bras pour les conduire vers la sortie.