Ce gérant d’hôtel âgé de trente ans emploie les arguments que l’on entend souvent chez des marchands de sommeil : « je n’ai fait que les aider, les héberger, les nourrir, ils avaient accès à tout dans mon hôtel, même le wifi gratuit ».
L’homme vient de passer une semaine en prison et sera jugé pour trafic d’être humains après la plainte de deux immigrés illégaux malgaches. Ils disent avoir été séquestrés par leur patron qui leur aurait même confisqué leur passeport afin de les empêcher de partir. « Ce n’est pas vrai », se défend le patron mauricien, « eux-mêmes m’ont donné leur passeport afin que je leur obtienne un permis de séjour… Je suis victime de ma bonté ».
Les deux Malgaches étaient payés une misère pour travailler sans relâche 7 jours sur 7. Même si la justice tranche en leur faveur, les deux plaignants risquent la reconduite dans leur pays.