Elle s’appelle Fawzia et son crime ne date pas d’hier. C’est en 2005, il y a 17 ans, qu’elle a mis du cyanure dans l’assiette de son mari. Dans un premier temps le décès du mari quadragénaire avait été mis sur le compte d’un œdème pulmonaire, mais la justice avait ordonné une analyse toxicologique. Des traces de cyanures avaient alors été détectées. Dans son enquête, la police avait des soupçons, mais pas de preuves. Fawzia a été interrogée plusieurs fois, puis relâchée. Ce n’est que récemment qu’elle a décidé de tout avouer.
Elle n’avait pas supporté que son mari, musulman épouse une autre femme. Lui avait respecté les règles du « nikkah », le mariage religieux en Islam. Le Coran autorise l’homme à épouser jusqu’à 4 femmes, sans avoir besoin de l’accord de la précédente. Cette pratique, bien qu’inscrite dans la loi coranique, est souvent mal vécue par les épouses.
Fawzia bénéficie d’une certaine mansuétude de la justice : 12 ans est une peine relativement légère pour un assassinat prémédité. L’homme qui lui a fourni le poison a été arrêté, il attend son jugement.