L’histoire retient que c’est un 25 avril 1841, qu’un Sultan Malgache Andriantsouli cède Mayotte à la France moyennant 1000 piastres en signant un traité de cession signé par le Sultan lui-même, des notables mahorais et le Capitaine Passot, représentant du roi Louis-Philippe 1er qui ratifiera ce traité 2 ans plus tard. Mayotte deviendra le 13 juin 1843, une colonie française.
Elle connait une situation administrative stable jusqu’en 1946, lorsque à l’heure de la décolonisation, Mayotte à contre-courant de l’histoire exprime sans ambiguïté sa volonté de rester dans le giron français. Avec les autres des Comores, Mayotte devient un territoire d’outremer.
Une situation administrative pas du tout satisfaisante pour les mahorais qui demandent le statut de département, lors du congrès de Tsoundzou en novembre 1958 alors que s’effectue le transfert de la capitale de Dzaoudzi vers Moroni à la Grande-Comore qui concentre tous les pouvoirs. Alors en 1974, lorsque les trois îles sont consultées sur leur indépendance, Mayotte est la seule à exprimer son refus. Un refus qu’elle confirmera le 8 juin 1976 lors d’une deuxième consultation. Mayotte devient une collectivité territoriale.
Pour un ancrage définitif dans la République française, Mayotte réaffirme sa volonté d’être département. Elle sera collectivité départementale puis à l’issue d’une énième consultation en 2009, le statut de département lui sera accordé en 2011. L’aboutissement d’un long combat dont les principaux acteurs sont décédés avant de voir leur rêve ainsi réalisé.