Pour Chihaboudine Ben Youssouf, conseiller départemental (DVD) de Mamoudzou et membre du comité directeur du Collectif, les taux appliqués sur les taxes foncières risquent de dépouiller beaucoup d'habitants de leur patrimoine.
"Nous sommes la collectivité la plus pauvre de France avec 84% des gens (...) en dessous du seuil de pauvreté. 10% de contribuables payent pour les autres. Nous avons l'habitude d'habiter chez nous, même si nous sommes pauvres. Nos habitats rentrent dans le domaine culturel local. Passer du jour au lendemain d'un système culturel traditionnel sans préparation à un système de droit commun revient à piquer toutes les terres des personnes moins nanties et que les plus riches rachèteront", a-t-il dit.
Il a indiqué aussi que la fiscalité de droit commun appliquée depuis 2015 fait apparaître une inégalité devant l'impôt: "Certains sont imposables alors que d'autres ne le sont pas dans le même quartier. Les impôts ne frappent en fait que les parcelles titrées alors qu'à Mayotte, plus de 58% des propriétaires ne possèdent que le bâti d'après l'Insee", a-t-il souligné.
Le Collectif fait remarquer également que la fiscalité de droit commun appliquée depuis 2015 fait apparaître une inégalité devant l'impôt: "Certains sont imposables alors que d'autres ne le sont pas dans le même quartier. Les impôts ne frappent en fait que les parcelles titrées alors qu'à Mayotte, plus de 58% des propriétaires ne possèdent que le bâti d'après l'Insee", indique un communiqué distribué à cette occasion.
Le collectif rappelle que la Cour des Comptes a jugé dans un récent rapport que la fiscalité imposée aux Mahorais a été mal ficelée et mal préparée. Il réclame une fiscalité dérogatoire pendant 30 ans, le temps pour que l'Etat et les collectivités mettent en place un véritable cadastre qui n'existe pas dans l' île, une fiscalité qui tienne compte de la capacité contributive de la population.
La manifestation s'est achevée par un rassemblement sur la place de l'ancien marché au cours duquel de nombreux participants ont signé la pétition lancée en novembre dernier. Celle - ci a déjà receuilli plus de 15 000 signatures.
ENTRETIEN AVEC IBRAHIM MADI N'DAHOMA , MEMBRE DU COLLECTIF SUR LA FISCALITE
" ON DOIT STOPPER CES " IMPÔTS ANTICONSTITUTIONNELS "
FISCALITE
" NOUS AVONS ETE PRIS AU DEPOURVU "
FISCALITE
EMMANUEL TUSEVO , GRAND REPORTER FRANCE TV MAYOTTE 1 ère, CORRESPONDANT AFP