Suite à une procédure de contrôle fin 2020 sur le programme FEDER-FSE Mayotte 2014-2020, les services d’audit de la commission ont trouvé des irrégularités et déficiences graves non détectées par le système national concernant, notamment, la vérification des marchés publics, des aides de l’État et l’éligibilité des participants aux formations. Par conséquent, la Commission a interrompu le remboursement des demandes de paiement intermédiaires et a déclenché, la procédure de suspension des paiements du FEDER et FSE.
Un « échec total pour la France », dénonce le député européen Younouss Omarjee qui soutient que
cette interruption des paiements va aggraver la situation à Mayotte, la région la plus pauvre de l’Union Européenne.
Younouss Omarjee, député européen
Jamais Mayotte n’a eu à subir une telle humiliation qui vise à stopper les financements,
s’insurge l’ancien directeur des affaires européennes au conseil départemental et actuel président du mouvement LTA, Soula Said Souffou.
Les autorités doivent réorganiser le service en charge de la gestion des crédits européens (SGAR), le développement de Mayotte en dépend. Soula Said Souffou ambitionne que les services de l’état désignent comme autorité de gestion le département, « Cela doit être un signal d’alarme ». Mayotte fait office d’exception, il est le seul territoire où les fonds sont cogérés par l’État et le département.
Plusieurs projets tels que l’amélioration de l’assainissement, la modernisation du centre hospitalier de Mayotte ou encore l’insertion professionnelle, pourraient être financé par ces fonds et développer le territoire.
Mais selon Ali Soula, Directeur du GIP L'Europe à Mayotte, malgré l’interruption du paiement des fonds européens qui a pris effet il y a déjà plus d’un an et demi, l’Etat a mis à disposition des fonds en attendant la régularisation (on parle d’une avance de fonds, de près de 50 millions d’euros….). Les projets ne sont donc pas impactés par cette interruption de paiement.
Pour éviter la suspension de ces fonds indispensables, le ministre délégué des Outremers, Jean François Carenco assure que l’État y travaille.
On a, semble-t-il eu un problème de gestion, on s’y attelle et on va le résoudre ensemble,
Le ministre délégué aux Outre-mer.
estimant impensable que cette situation s’éternise.